La Ruelle Films
Éric Ruel et Guylaine Maroist ont fondé au cœur de Rosemont Les Productions de la Ruelle en 2002. Véritables passionnés, ils se sont tout autant dévoués à des causes vitales (la menace du nucléaire dans Time Bombs et Gentilly Or Not To Be, et bientôt la dérive sexiste des réseaux sociaux dans Misogynie 2.0) qu’ils ont posé un regard neuf sur des phénomènes politiques (Les États-Désunis du Canada, God Save Justin Trudeau). En cherchant toujours à révéler «l’histoire derrière l’Histoire», ils ont développé une expertise unique dans la quête et le traitement des archives, particulièrement notable dans la série J’ai la mémoire qui tourne et dans le tout récent «thriller» documentaire Expo67 Mission Impossible.
S’entourant de créateurs de haut niveau, ils ont su donner à leurs productions une signature. Une manière qui se voit dans la vivacité du montage, qui s’entend dans le ton des narrations, qui renouvelle littéralement l’art du storytelling. En cela, ils se placent résolument à l’avant-garde dans le monde du documentaire, travaillant à la fois sur la forme cinématographique, ses excroissances web et ses déclinations muséales.
Vous avez aimé le thriller Expo 67 mission impossible, vous adorerez la comédie Jukebox. Mettant en vedette : MICHÈLE RICHARD, RENÉE MARTEL, BRUCE HUARD (Les Sultans), DENISE BIRON et HÉLÈNE LAFLÈCHE (Les Milady’s) et pour la première fois à l’écran : DENIS PANTIS.
Après le 3D, l’IMAX et l’Odorama, voici le cinéma en Supergogorama! Jukebox est une aventure cinématographique, toute en musique, qui appelle à la participation du public.
« Ma préoccupation première avec Jukebox est de faire vivre une expérience collective unique, affirme le réalisateur Éric Ruel. C’est un film grand public pour faire le party en gang. On veut carrément raviver pour les cinéphiles et les gens de tous âges l’esprit yéyé des années 1960, conjuguer le passé au présent ! »
Jukebox, c’est aussi le récit fascinant et révélateur des débuts de notre industrie du disque. On y découvre, en tapant des mains et en dansant sur son siège de cinéma, le plus étonnant personnage de notre histoire de la musique populaire. Un inconnu dont le Québec connaît toutes les chansons par cœur : Denis Pantis. Avec ses chanteurs, ses chanteuses et ses groupes d’ici, ce débrouillard entrepreneur a littéralement rempli le palmarès québécois de chansons produites au Québec.
Grâce à lui, pour la première fois, les ventes de disques québécois dépasseront celles des Américains et des Européens combinés: c’est l’AUTRE grand exploit de 1967, l’année de l’Expo. Vivre l’expérience Jukebox, c’est vivre la passionnante et trépidante aventure de la naissance de notre industrie du disque. Avec du beat.
Denis Pantis, fils d’immigrant grec, se passionne de rock’n’roll au milieu des années 50. Son rêve? Devenir le prochain Elvis.
Il va plutôt devenir le plus important producteur de disques dans les années 60. Jukebox retrace le parcours de celui qu’on surnomme «le roi du 45 tours».
Autour de lui va émerger une nouvelle génération de vedettes, de producteurs, de musiciens, de paroliers qui vont ensemble mettre en place une industrie du disque «indépendante», à nulle autre pareille dans le monde.
Pourquoi lui? Parce que son rêve de gloire s’accompagne d’une compréhension unique de la «business» du disque. Lecteur assidu puis correspondant canadien (à 17 ans!) du magazine Cashbox – la bible du métier, avec Billboard –, il est pour ainsi dire le premier à comprendre chez nous «la game» à l’américaine, qui est la même que ce que Henry Ford a mis en place pour l’automobile. La chaîne de montage. Le système intégré, de la création à la distribution, de la diffusion à la fidélisation. Comme personne avant lui, il comprend ce que Hit Parade veut dire, mesure l’impact des palmarès Top 40 dans les radios AM, sait qu’un seul passage à l’émission American Bandstand de Dick Clark peut transformer un parfait inconnu en super vedette du jour au lendemain. Il comprend comment les «teen idols» constituent au Québec un marché qui ne demande qu’à être exploité.
Il va mettre en pratique ce qu’il a compris. Ça ne fera pas de lui un Elvis, mais le champion de l’usine à succès de la musique populaire dans le Québec des années 1960.
Sa montée est fulgurante. Grâce à lui, le distributeur indépendant Trans-Canada va déloger les multinationales du disque (Capitol, RCA, London); plus fort encore, les ventes des adaptations locales des succès américains et britanniques vont détrôner les productions étrangères. Avec les mêmes chansons! À partir de 1964, et de plus en plus en ensuite, il va multiplier les étiquettes de disques et lancer vedette après vedette, installant un système de mise en marché qui allie les hebdomadaires de Pierre Péladeau (Photo-Vedettes, Écho-Vedettes), les émissions pour jeunes (Jeunesse d’aujourd’hui, Bonsoir copain), le palmarès Méritas et son gala, les tournées de spectacles (Starovan, Musicorama).
«Ses» vedettes sont «nos» vedettes: les Michèle Richard, Baronets, Robert DeMontigny, Claire Lepage, Milady’s, Renée Martel et Sultans (avec leur chanteur-idole Bruce Huard) emballent la jeunesse et rallient le grand public. C’est lui qui surfe le plus efficacement sur la vague des groupes suivant le raz-de-marée des Beatles. Il va pousser à l’extrême la «gimmick» des groupes yéyés à costumes: Classels, César et les Romains, Bel Canto et tant d’autres.
Denis Pantis remplit le jukebox. Il va vendre 4 millions de disques sur ses diverses étiquettes (Jeunesse Franco, Télédisc, DSP, Citation, Spectrum, Industries Denis S. Pantis). En 1967, il est à l’apogée de sa mainmise sur le marché québécois, ses «hits» occupent jusqu’à 80 % des classements.
Après un court temps d’arrêt, alors que ses concurrents du showbiz musical des années 1960 tombent les uns après les autres, il rachète les bandes maîtresses de la plupart des compagnies de disques locales. Le marchand de succès a compris que le marché du souvenir allait tôt ou tard être florissant, et il ne cesse d’agrandir son fonds de commerce.
Aujourd’hui, il possède plus de 75% de tout ce qui a été enregistré entre 1940 et 1990 : 16 000 chansons. Le producteur, malgré ses détracteurs, a survécu à toutes les époques et tous les changements de formats jusqu’à la dématérialisation : deux chansons sur trois sur les chaînes de streaming rétro de Stingray.
AVEC : Denis Pantis, Michèle Richard, Renée Martel, Bruce Huard (Les Sultans), Denise Biron et Hélène Laflèche (Les Milady’s), Michel Constantineau et Pierre Trudel.
SCÉNARIO : Guylaine Maroist, Éric Ruel
RÉALISATION : Guylaine Maroist, Éric Ruel
COLLABORATION AU SCÉNARIO : Sylvain Cormier
RECHERCHE : Guylaine Maroist, Sylvain Cormier et Eric Ruel
MONTAGE : Éric Ruel
MONTAGE SON : François Lacasse, Simon Lacelle, Éric Ruel
DIRECTION PHOTO : Jean-François Perreault, Richard Hamel, Fabien Côté et Éric Ruel SCÉNARISATION PARTICIPATIVE : Éric Ruel, avec l’aide de Salomé Dauffy-Maliarevsky
Éric Ruel et Guylaine Maroist ont fondé au cœur de Rosemont Les Productions de la Ruelle en 2002. Véritables passionnés, ils se sont tout autant dévoués à des causes vitales (la menace du nucléaire dans Time Bombs et Gentilly Or Not To Be, et bientôt la dérive sexiste des réseaux sociaux dans Misogynie 2.0) qu’ils ont posé un regard neuf sur des phénomènes politiques (Les États-Désunis du Canada, God Save Justin Trudeau). En cherchant toujours à révéler «l’histoire derrière l’Histoire», ils ont développé une expertise unique dans la quête et le traitement des archives, particulièrement notable dans la série J’ai la mémoire qui tourne et dans le tout récent «thriller» documentaire Expo67 Mission Impossible.
S’entourant de créateurs de haut niveau, ils ont su donner à leurs productions une signature. Une manière qui se voit dans la vivacité du montage, qui s’entend dans le ton des narrations, qui renouvelle littéralement l’art du storytelling. En cela, ils se placent résolument à l’avant-garde dans le monde du documentaire, travaillant à la fois sur la forme cinématographique, ses excroissances web et ses déclinations muséales.
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Vivez l’expérience qui a fait fureur dans les salles de cinéma. Voyez le film Jukebox dans sa version originale de 99 minutes.
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